Un fond de scène simple qui joue sur les matières et les couleurs, bambous, contraste du rouge, du blanc, et du noir. Un costume évoquant le kimono et un travail sur la voix qui module d’un personnage à l’autre, un travail sur l’expression du corps, et sur les mimiques qui rappellent les mangas et ukiyo-e, littéralement images du monde flottant, les estampes japonaises. Une flûte, quelques percussions … Voilà, le spectacle peut commencer ! … Quand j’étais gamin, je n’étais pas très épais, les genoux en dedans, les pieds plats. Le plexus légèrement en creux… J’étais rêveur, j’adorer dessiner comme dans les sumi-e, les dessins japonais. D’après mon père qui avait grandi à Marseille, j’avais une nature plus à prendre des coups qu’à en donner. Aussi un jour il m’a entrainé dans le dojo du Judo club d’Alès-en-Cévennes et il m’a dit : « Tu aimes le Japon ?! Tu vas adorer la voie de la souplesse* ? » Dans le dojo, les murs étaient couverts de peintures : c’était des samouraïs, sabre au poing, comme surpris, comme figés dans des positions invraisemblables, chignions furieux, bouche tordue, yeux injectés de sang, parés de kimonos grandioses. Ils semblaient voler dans un ciel tempétueux, ivres de colère, tels les anges de la mort. La Voie de la Souplesse... Ça ne pouvait pas être bien méchant !
Lire la suitePrendre le spectateur par la main et l'entraîner dans le Japon médiéval. Celui des écoles d’arts martiaux, celui des samouraïs, celui du petit peuple laborieux, celui des apparitions mystérieuses.
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